Lors de sa construction vers le 11ème siècle, le château de Joux est implanté stratégiquement au-dessus d’une cluse, point de passage obligé de la seule route qui traverse alors les montagnes du Jura. Les seigneurs de Joux y installent un péage, ce qui leur assure des revenus importants.
Cette forteresse protègera pendant des siècles les villageois environnants qui s’y réfugient lors des attaques. Lors de la guerre de Dix Ans, en 1639, elle tombe aux mains de Bernard de Saxe-Weimar dont l’armée lance des attaques qui détruisent et incendient toute la région et déciment la population des villages alentours.
Après la conquête de la Franche-Comté par Louis XIV en 1678, Vauban modernise le système de défense du château. La stabilité militaire du territoire sous Louis XV rendant son rôle inutile, la forteresse devient alors une prison d’État. Parmi les prisonniers les plus célèbres, citons Honoré Gabriel Riqueti, comte de Mirabeau, Heinrich von Kleist, poète allemand, ou encore Toussaint Louverture.
En 1815, Pontarlier subit l’invasion autrichienne. Les Autrichiens parviennent un chemin à faire dans la neige et la boue depuis le Frambourg pour hisser leurs canons jusqu’à une position en surplomb face au château de Joux qu’ils peuvent ainsi atteindre et prendre. Cette expérience cuisante a eu pour conséquence la création du fort du Larmont inférieur, appelé également fort Malher (édifié de 1845 à 1851) pour éviter les attaques ennemies et soutenir celui de Joux. Il fut d’une aide précieuse pour protéger en 1871 l’armée de l’Est où Bourbaki, en déroute, cherchait à se réfugier en Suisse, fuyant l’armée prussienne.
De nos jours, des visites et animations font revivre la forteresse de Joux, notamment lors du festival des Nuits de Joux qui a lieu tous les ans en juillet. Vous pouvez également apprécier le lieu et ses alentours grâce à la boucle de randonnée dédiée, au départ de Pontarlier proposée en parallèle de l’itinéraire de ViaCluny.fr.