La cluse de Joux, entaille profonde séparant la montagne du Laveron de celle du Larmont, est naturellement devenue un axe de circulation privilégié pour le franchissement du Jura. Le château de Joux qui la domine défendait le passage. Dès le début du 13ème siècle, les seigneurs du lieu établissent un péage sur la route, au lieu-dit le Chauffaud, qui leur permet de s’enrichir rapidement, les tarifs en étant très élevés. Les employés du péage et toutes les personnes pouvant gagner leur vie auprès des gens de passage s’installent à proximité.
Sous le château, Hugues de Blonay, seigneur de Joux, crée le Frambourg vers 1340. Fabriquer du fer est essentiel : il cite ses « ferrières, mynières » et en 1610, un martinet est installé à la Cluse alors que peu après, une usine à percer le canon des arquebuses s’établit à la Gauffre où la force motrice des ruisseaux est utilisée. Ainsi, en 1845, on y comptait sept moulins, une papeterie, six scieries en 1845 et une tuilerie-briqueterie mécanique.
Au 18ème siècle, des horlogers s’installent au village de la Cluse : on trouve alors et jusqu’au début du 20ème siècle des paysans horlogers dans nombre des vingt-et-un hameaux qui, étant dispersés, entrainent la construction de différentes chapelles dont celle de Montpetot au début du 17ème siècle et la chapelle Saint Claude de Mijoux en 1705. L’église Saint-Pierre de la Cluse est bâtie en 1618 et l’oratoire Saint Léger, en 1701.
En 1871, l’armée de l’Est, oubliée du traité d’armistice, se replie sur la frontière suisse, dans la neige et le froid. Poursuivies par les Prussiens, les troupes françaises contiennent les attaques ennemies, entre le Tournant de la Cluse et le Chauffaud. Pendant que le général Clinchant négocie le passage en Suisse des rescapés de l’armée de l’Est, les canons des Forts de Joux et du Larmont bloquent l’offensive prussienne. Un an plus tard, un monument commémoratif est inauguré, le 1er février 1872.
De nos jours, la Cluse et Mijoux est un village important comptant de nombreux commerces et d’entreprises. Un distillateur d’absinthe, Pernot fils, dont l’histoire plus que centenaire remonte à Emile Pernot, vous fera visiter le site, déguster l’absinthe et admirer ses magnifiques alambics.
Vous pouvez également apprécier le village et ses alentours grâce à la boucle de randonnée dédiée, au départ de Pontarlier proposée en parallèle de l’itinéraire principal de ViaCluny.fr.