Mièges est cité vers 800 dans les possessions de l’abbaye suisse de Saint-Maurice d’Agaune, puis dépend de l’abbaye de Saint-Claude. En 1085, il devient prieuré de Cluny par donation de Gaucher de Salins, Cluny ayant pris l’initiative de créer des prieurés dans le diocèse de Besançon.
Avec l’installation des Chalon à Nozeroy, Mièges va prendre de l’importance et devient la paroisse de Nozeroy et d’une trentaine de villages environnants, seule paroisse du Val de Mièges.
À côté du prieur, curé primitif, un curé porte le titre de « Doyen des Montagnes » au 13ème siècle mais le prieuré n’est guère important et regroupe les plus souvent trois moines dont le prieur : en 1300, le prieur est seul et en 1336 un des moines est usurier ! Mièges perd par la suite de son autonomie et de son rayonnement au profit de la collégiale Saint-Antoine de Nozeroy, mais reste l’église-mère d’une vaste paroisse.
Comme vous pourrez le constater en empruntant ViaCluny.fr, l’église actuelle de Mièges s’impose dans le paysage. Reconstruite à plusieurs reprises depuis le Moyen Âge, elle possède un porche remarquable dont les sculptures, mêlant des éléments du répertoire décoratif du gothique flamboyant et des motifs Renaissance, évoquent de façon très vivante la vie quotidienne au 15ème siècle. A l’intérieur, il faut voir la chapelle des Chalon avec son incroyable voûte à clés pendantes et le très riche mobilier.
A deux pas de l’église, l’ermitage de Mièges accueillait les pèlerins venus honorer Notre-Dame de Montaigu : c’est toujours un haut-lieu du culte marial dans le Jura et un lieu d’accueil.