Jura

L’Aubépin

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L’Aubépin

Entre histoire et traditions

Au-delà d’un magnifique point de vue sur la Bresse, la Dombes, la côte chalonnaise, les monts du Mâconnais et Tournus, ce site où passe ViaCluny.fr nous dévoile les vestiges d’un château médiéval ainsi qu’une petite chapelle consacrée à saint Garadoz. Perché sur les premiers contreforts du Jura, le hameau de L’Aubépin s’étend sur un peu plus de 5km2 et se limite à quelques maisons de pierres typiquement montagnardes, à une place et à un monument aux morts. Le château se trouve au bout du village, signalé par un panneau indiquant le point de vue où on accède par un petit sentier.
Le site semble être une zone de peuplement ou de passage relativement ancienne confirmée par différentes trouvailles archéologiques notamment de l’époque gallo-romaine : traces de la voie romaine reliant Lyon à Besançon via Coligny et Lons, appelée « la voie des sauniers » mais aussi pièces, médailles et sépultures.
Certains érudits locaux ont fait de l’Aubépin un lieu de culte ancien que la dévotion liée à saint Garadoz aurait remplacé notamment autour d’un pèlerinage très populaire jusque dans la plaine bressane comme l’évoquait Lucien Guillemaut au début du 20ème siècle : « (…) Le pèlerinage le plus réputé dans la région était la chapelle de Saint Garadoz, au château de L’Aubépin, aux environs de Saint-Amour, sur le bord du premier plateau du Jura. Ses reliques y attiraient toujours beaucoup de monde, surtout à l’octave des fêtes de Pâques et de la pentecôte, pour la guérison de diverses maladies, maux de reins, rhumatismes et pour bien d’autres choses. On s’y rendait de la Bresse, des Dombes, du Lyonnais, du Maconnais. C’était de nombreuses et bruyantes réunions, des vogues où les marchands, les chanteurs ambulants, les saltimbanques venaient ouvrir leurs échoppes ou dresser leurs tréteaux. Le caractère licencieux qu’elles conservèrent pendant des siècles a permis de les considérer comme les réminiscences païennes et à faire croire que ce lieu servait déjà de rendez-vous aux populations celtiques de la plaine et de la montagne. Les spécialités de Saint Garadoz étaient du reste variées et sa réputation, quoique bien amoindrie, existe encore aujourd’hui dans la région. On a recours à lui non seulement pour les maux de rein, mais plus d’une fille qui ne trouve pas à se marier est tentée encore de faire le pèlerinage. »
En 1992 l’abbé varennois Lucien Rhéty rapportait ceci dans son livre La mémoire partagée : « Cette chapelle, érigée par le châtelain, fut d’abord un prieuré rural de l’ordre de Saint Benoît, dédié à Saint Odon, abbé de Cluny, au 12ème siècle. On suppose qu’en 1423, le comte de Buchan, connétable d’Ecosse, prisonnier dans ce château aurait été libéré grâce à une rançon qui comportait notamment l’apport de reliques d’un saint renommé de son pays, Saint Garadoz. (…) Cette chapelle fut détruite avec le château en 1637. Les archives et les reliques disparurent donc… La chapelle fut reconstruite après et, en 1884, on fit venir de la Nièvre, de Donzy, des reliques de Saint Garadoz… Par suite de déformation de mots, ce pèlerinage est devenu celui de Saint « Guérit Dos », peut-être à la suite de guérisons… Aujourd’hui, on ne parle plus de ce pèlerinage : les touristes, après avoir admiré l’horizon et la plaine de Bresse, se demandent bien ce que peut être cette chapelle… »

La chapelle dédiée à saint Garadoz

La chapelle dédiée à saint Garadoz

La tour du château

La tour du château

Vue sur la Bresse

Vue sur la Bresse

Détail...

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